AUTOPORTRAIT

Publié le par Marie-Odile Mathis

APPROCHE PREMIERE

RENAISSANCE

Aujourd’hui, je dis qui je suis vraiment du fond de mon âme… … J’ai longtemps hésité, mais ces maux doivent à présent être écrits si ou puisque non dits. Je suis une famille, écorchée vive et mes souffrances viennent de l’air que je respire par ma chair.

Un équilibre constant est à trouver… comme un mouvement perpétuel… alternance sans fin entre  équilibre et déséquilibre, Aujourd’hui, condamnée à la vie…au mouvement, et par ma chair,  au contact de l’air, bouger  me fait souffrir.

Famille dans toute la splendeur de l’appartenance…  Je suis née sans peau et la moindre brise me fait hurler de silence tant la douleur est profonde….Je ne peux l’exprimer..

Et personne ne sait, nul ne peut comprendre d’où vient cette souffrance… ni pourquoi la mort appelle comme une délivrance…comme une renaissance perpétuelle… mourir à soi même en permanence…

Pour moi, et dans ma solitude, cette souffrance est structurelle, elle est intrinsèque et me vient,,, d’une image  inversée… Ce qui est à gauche et à droite, en bas est en haut…et depuis toujours…Je suis une image double et retrouve mon unité par cette expression de la souffrance que le crabe a introduite dans mon corps. … mâle nécessaire…   

 

L’homme qui a violé incestueusement mon enfance, a programmé la venue du crabe… amplifié cette souffrance originelle…J’ai haïs l’homme. Je haïs mes seins dans les mains de cet homme et ils sont morts dès la fraction de seconde où cet homme par ses mains a pris possession de mon corps et de mon âme… La première victime… ne pouvait m’aider  … au contraire, je me devais de me protéger contre sa souffrance qui avait fait corps et ame…pour ma propre survie… L’ange mon père non plus,  il était homme et femme…hors norme contre homme, il  n’a pas pu défendre la chair de sa chair  … il n’a rien vu… C’est ma sœur gémelle qui a mis fin à nos calvaires…

Fille d’un   ange et d’une victime corps et âme je ne pouvais que naître écorchée vive…

 

Pour me protéger, j’ai fabriqué chair sur chair, sang sur sang…et  transformé mon corps jusqu’à le nier.. Vécu dans un monde parallèle où l’imaginaire était la réalité et la réalité l’imaginaire…et inversement proportionnel…En équilibre incertain  j’ai traversée la vie comme un funambule dans le vide …Par instinct de survie  mes mains par ses mains, n’ont eu de cesse de dessiner ce viol incestueux, la musique en écho comme un cri dans le néant…. La musique et le dessin  à mon âme se sont donnés pour survivre… …

Après tant d’années, au jour de mon dernier des seins… croyant qu’il n’était plus nécessaire de me protéger contre L’homme  mort depuis longtemps,,,,le crabe est entré dans ma vie… dans un silence absolu…. Pour me rappeler au bon souvenir de la souffrance qu’elle était toujours là et  que je ne pouvais vivre sans elle … fille d’un ange et d’une victime corps et âme.

 

Aujourd’hui  je renais…sens…et le crabe n’a plus de raison d’être… puisque c’est moi qui suis… môHma

Publié dans mohma au pays du crabe

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M
bonjour, je suis un petit étudiant fasciné par ce blog madame tata nono........<br /> j'ai
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B
une honte NON.....une souffrance OUI.....<br /> Marie Odile dit toi bien, que.. OUI ..la vie est belle , tu as une force en toi ,.. OUI..tu vaincras tes souffrances ..et moi je voulais juste te dire , que je t'apprécie beaucoup , même si on se connaît peu . Bise môHma...............Brig!<br />  
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M
quel courage de nous dévoiler ce viol , cette vie boulversée , doublement boulversée ...ce silence , cette interrogation , cette honte , cette déchirure et nous témoin , et maintenant la reconstruction dans tous les sens ..........du terme!<br /> aidons à cette reconstruction , et comme le dit Corinne : à nos pelles et pioches : ensemble nous erstructurerons ta vie , ton avenir , ta sortie du tunnel , ta décrabisation!
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C
Il fallait assurément ces mots pour lancer la première vraie pelletée de terre sur le crabe. Saisissons nos pelles et joignons-nous à toi. Bisous attentifs.
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N
tes , nos seins n'étaient pas siens....<br /> tu, nous n'avons pas besoin de souffrir pour vivre, plus besoin , tu , nous sommes , libérées... il y a des mains qui peignent, d'autres qui soignent, j'ai rencontré celles qui soignent et en soignant mon corps elles ont soigné mon âme.. toi tu as vécu la rupture , la coupure, la césure et la déchirure.. le printemps arrive, les tiges brunes et mortes ont a leur base de nouveaux petits bourgeons verts...ton sein ne repoussera pas, mais ça t'a certainement sauvé la vie !<br /> i love u !!! bizzzzz
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