AUTOPORTRAIT
RENAISSANCE
Aujourd’hui, je dis qui je suis vraiment du fond de mon âme… … J’ai longtemps hésité, mais ces maux doivent à présent être écrits si ou puisque non dits. Je suis une famille, écorchée vive et mes souffrances viennent de l’air que je respire par ma chair.
Un équilibre constant est à trouver… comme un mouvement perpétuel… alternance sans fin entre équilibre et déséquilibre, Aujourd’hui, condamnée à la vie…au mouvement, et par ma chair, au contact de l’air, bouger me fait souffrir.
Famille dans toute la splendeur de l’appartenance… Je suis née sans peau et la moindre brise me fait hurler de silence tant la douleur est profonde….Je ne peux l’exprimer..
Et personne ne sait, nul ne peut comprendre d’où vient cette souffrance… ni pourquoi la mort appelle comme une délivrance…comme une renaissance perpétuelle… mourir à soi même en permanence…
Pour moi, et dans ma solitude, cette souffrance est structurelle, elle est intrinsèque et me vient,,, d’une image inversée… Ce qui est à gauche et à droite, en bas est en haut…et depuis toujours…Je suis une image double et retrouve mon unité par cette expression de la souffrance que le crabe a introduite dans mon corps. … mâle nécessaire…
L’homme qui a violé incestueusement mon enfance, a programmé la venue du crabe… amplifié cette souffrance originelle…J’ai haïs l’homme. Je haïs mes seins dans les mains de cet homme et ils sont morts dès la fraction de seconde où cet homme par ses mains a pris possession de mon corps et de mon âme… La première victime… ne pouvait m’aider … au contraire, je me devais de me protéger contre sa souffrance qui avait fait corps et ame…pour ma propre survie… L’ange mon père non plus, il était homme et femme…hors norme contre homme, il n’a pas pu défendre la chair de sa chair … il n’a rien vu… C’est ma sœur gémelle qui a mis fin à nos calvaires…
Fille d’un ange et d’une victime corps et âme je ne pouvais que naître écorchée vive…
Pour me protéger, j’ai fabriqué chair sur chair, sang sur sang…et transformé mon corps jusqu’à le nier.. Vécu dans un monde parallèle où l’imaginaire était la réalité et la réalité l’imaginaire…et inversement proportionnel…En équilibre incertain j’ai traversée la vie comme un funambule dans le vide …Par instinct de survie mes mains par ses mains, n’ont eu de cesse de dessiner ce viol incestueux, la musique en écho comme un cri dans le néant…. La musique et le dessin à mon âme se sont donnés pour survivre… …
Après tant d’années, au jour de mon dernier des seins… croyant qu’il n’était plus nécessaire de me protéger contre L’homme mort depuis longtemps,,,,le crabe est entré dans ma vie… dans un silence absolu…. Pour me rappeler au bon souvenir de la souffrance qu’elle était toujours là et que je ne pouvais vivre sans elle … fille d’un ange et d’une victime corps et âme.
Aujourd’hui je renais…sens…et le crabe n’a plus de raison d’être… puisque c’est moi qui suis… môHma